Entretien avec Jean-Michel Bosch SNMKR 66

Bilan Kiné : « Bonjour Jean Michel Bosch, vous êtes représentant du SNMKR dans les Pyrénées Orientales, pouvez-vous nous parler des bilans kiné / BDK ? »

Jean Michel Bosch SNMKR 66

Jean-Michel Bosch : « Depuis le premier juillet, les bilans sont facturés et facturables dès la première séance. Dans un contexte où les kinés peuvent parfois trouver que les séances ne sont pas suffisamment revalorisées, il est dommage de se priver d’une source de rémunération supplémentaire finalement assez simple

BIKI : « Vous avez l’air de suggérer que tous les kinés ne procèdent pas à ces bilans ? »

83% des kinés ne facturent pas les bilans

JMB : « D’après ce que je sais, au niveau national, il n’y aurait  que 17% de bilans facturés.

C’est d’autant plus dommage que ces bilans qui sont obligatoires permettent tout d’abord :

  • d’améliorer la qualité du soin  (établir un diagnostic kiné, fixer des objectifs et choisir les actes et les techniques les mieux adaptés)
  • mais aussi  représentent une source de revenus complémentaires et cumulables avec la facturation d’une séance. »

Bilans Kiné ; combien par mois ?

BIKI : « Pour un kiné lambda, combien de bilans pensez-vous que cela représente par mois ? »

JMB : « Je dirais 4-5 bilans par mois. »

BIKI : « C’est ce qu’on constate en effet chez les utilisateurs de Bilan Kiné, mais le nombre de bilans moyen est en constante augmentation (5,6 bilans/mois/kiné à l’heure de cet article) »

JMB : « Il est certain que dès que l’on a un outil permettant d’établir, d’éditer, et de communiquer aux médecins prescripteurs, on fait les bilans plus facilement. Il y a un vrai plus dans le relationnel avec les patients et les professionnels de santé lorsqu’on a un bilan à fournir. Le patient est content de partir avec son bilan, et beaucoup de médecins apprécient d’avoir un retour écrit sur leur prescription. »

Envoi des Bilans Kiné aux prescripteurs

BIKI : « L’envoi au prescripteur est-il obligatoire ? »

JMB : « Il est fortement recommandé d’envoyer le bilan au prescripteur et  il faut impérativement les avoir et être capable de les fournir lors d’un contrôle CPAM »

BIKI : « Que se passe-t’il dans le cas d’un contrôle sécu ? »

JMB : « En cas de contrôle , le kiné qui peut fournir rapidement tous les bilans éventuellement demandés ne sera jamais inquiété (à condition bien sur de respecter la nomenclature et les règles de facturation).« 

Le DMP va radicalement changer le rapport des kinés aux bilans

BIKI : « En quoi le développement  du DMP va motiver les kinés à produire des BDK ? « 

JMB :  » Jusqu’à aujourd’hui nous gardons ces bilans sur support papier ou dans nos logiciels professionnels .

Si  maintenant nous pouvons utiliser un outil facile pour faire le bilan et que nous pouvons le diffuser via le DMP, la partie est gagnée. »

BIKI : « Donc utiliser un logiciel de création de bilans et communiquer via le DMP est la solution idéale ? »

JMB : « Cela me semble tout à fait vrai et surtout ne pas oublier de facturer ces bilans, qui ont été revalorisés au 01/07/2018 ! »

Propos recueillis le 4 décembre 2018 

Je crée mon premier bilan en quelques instants.